Correspondência de Salomão Seruya com
Bogomir Dalma
Bogomir Acimovic nasceu em 7 de dezembro de 1899 em Pljevlja, na Sérvia. Estudou no ensino fundamental e médio em Pljevlja. Aos dezasseis anos, no inverno de 1915/16, deixou Pljevlja, com outros estudantes sérvios, durante o Gólgota albanês, e mais de um mês depois embarcou num navio para Marselha. Continuou os seus estudos em Marselha, Montpellier e Paris. Depois de chegar a Paris, formou-se na École nationale supérieure des Beaux-Arts (Paris).
Depois de terminar a escola de pintura, por recomendação do professor, foi para a colónia de pintura dos eleitos em Giverny e logo se tornou o melhor aluno de Claude Monet. Com formação versátil e dotado para a arte e a literatura, tornou-se um pintor, escultor, escritor, poeta e publicitário conhecido nos círculos intelectuais parisienses. Apaixonou-se pela França como sua outra pátria, e por lá ficou.
Bogomir Dalma, de origem judaica, esteve em Lisboa, como refugiado da segunda Guerra Mundial, onde conheceu Salomão Seruya. Faleceu em 1962.
7 de Janeiro de 1942
Monsieur,
Je vous écris ce mot, pour vous prier d’avoir la bonté de me fixer un rendez-vous.
Je suis grand ami et élève du maître Naoum Aronson[1] et Mme Maria de Freitas Branco à bien voulu me dire que vous aviez reçu maître Aronson avec une grande gentillesse.
Je serai heureux de causer avec vous et de vous demander des nouvelles de notre ami. Savez-vous son adresse en Amérique ? Je pense pouvoir partir dans trois semaines pour l’Angleterre. J’ai le visa.
Je me sens terriblement seul et triste dans cette ville magnifique et somptueuse, d’ont j’ai décri le charme dans un article.
Car je suis sculpteur, peintre et écrivain.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Bogomir Dalma
Pensão Astória – 10, Rua Braancamp – Telefone : 44800
Declaração de venda de obra de Bogomir Dalma a Salomão Seruya
Je soussigné, Bogomir Dalma, sculpteur, déclare avoir vendu à M. S. Seruya, une épreuve en plâtre de mon œuvre « La Pensée » exposé au Salon de Paris, en 1926, et d’ont il existe une seule épreuve en bronze, au Musée d’Art Contemporaine de Belgrade et trois en plâtre appartenant à Mr. Gabriel Cognacq[2], Mme Florence Blummenthal[3], et Mr. … Jeftanovic de Saravejo.
Lisboa, 9 Janvier 1942
Bogomir Dalma
no verso desta nota encontra-se escrito o seguinte:
J’autorise M. Seruya à faire reproduire mon œuvre : « La Pensée »
Bogomir Dalma
Lisbonne, le 9 Janvier 1942
Le 27 Janvier 1942
Très bon et cher Monsieur Seruya,
Je suis malade, angoissé, dans une détresse infinie morale et matérielle. Je n’ai pas encore reçu mon argent de Londres.
Je vous supplie du fond cœur, cher et bon Monsieur Seruya, de me prêter 600 – six cents – escudos pour que je puisse sauver ma vie. Je n’oublierai jamais votre bonté si noblement profonde et je vous rendrai l’argent prêté avec mon infinie reconnaissance.
Cette nuit, dans la détresse, j’ai pleuré, ume nuit lourde d’angoisse. J’ai voulu me suicider.
Vous me sauverez en me prêtant ces 600 escudos.
Je jure sur mon honneur et ma vie que je vous rendrai cette somme, avec 650 esc. que vous m’avez prêtés.
Et je vous offrirai plus tard, plusieurs beaux tableaux comme souvenir de ma gratitude émue.
Vous êtes mon seul espoir. Je vous supplie de me rendre visite. Ma chambre est sur le palier au troisième étage Nº 2. Votre valet m’apportera votre bonne réponse Le poème que j’ai composé pour vous cette nuit vous prouvera que je suis digne de votre bonté , si profonde.
Mais le pauvre poète à bien failli se suicider mais vous sauverez (le) poète en détresse.
Je vous remercie de toute mon âme et je vous bénis, vous et votre noble famille.
En vous priant d’agréer l’expression de mon très profond respect et de ma bien sincère sympathie.
Bogomir Dalma
Pensão Astória 10, Rua Braancamp
BONTÉ
Dédié à M. Salomon Seruya
En respectueux hommage
Vous êtes bon, noblement. Et sans doute.
Vous savez adoucir les cailloux de la route.
Car votre rêve est de toujours protéger l’autrui.
Votre âme est un rempart où se brise l’ennui.
Et la misère errante sur la terre
Éloigne de vos pas son funeste mystère.
Vous avez reçu du ciel le don royal
D’enfermer en votre être un trésor d’idéal.
Et de l’éparpiller ici-bas en un geste
Qui berce les pauvres par sa douceur céleste.
Vous répandez le bien ainsi qu’une rosée,
Et l’artiste d’ont le cœur est brisé
Par la tourmente, trouve l’espoir.
Vous êtes pour moi cette étoile du soir
Qui parle d’avenir à l’heure grave.
Vous êtes bon.
Le maitre aussi bien que l’esclave,
Sur la terre, ont besoin de croire en la bonté.
Je vénère votre âme où règne la clarté.
Bogomir Dalma
Lauréat de l’Académie Française
Samedi, 31 Janvier
Cher Monsieur Seruya
Alea Jacta est. Nous partons Lundi soir. Les anglais nous ont prévenus d’urgence. Sans doute un convoi imprévu.
Je suis désespéré, n’ayant pas reçu m’on argent pour Janvier. Je le toucherai à Londres et je vous enverrai de l´-bas les 650$00 escudos prêtés. Je pars pauvre comme Job, sans pouvoir m’acheter quoi que ce soit, ni linge, ni chaussures, ni costume, rien. Je vous prie de m’envoyer par votre valet une vieille valise, grande ou petite, car je ne possède rien. La mienne est démolie. Et la bonté de me donner un de vos vieuz costumes, où quelque linge de corpos.
Et moi, je vous donnerai plus tard, à Paris où de Paris, plusieurs tableux de réelle et grande valeur.
Vous pouvez être certain que je sais prouver largement ma vive et profonde reconnaissance. Maître Aronson le sait aussi.
Vous me causerez une grande joie, en m’envoyant quelque chose de ces objets d’ont vous ne vous servez plus. J’ai donné en arrivant à Lisbonne mes vieux costumes et tout ce qui me restait comme linge, aux pauvres de Lisbonne dans un élan de pitié.
A Londres, tout est rationné. Je vous rendrai les 650 escudos par une Banque où je les verserai à votre compte. Et cela dès mon arrivé à Londres.
Je garde l’ineffaçable souvenir de votre bonté. Moi aussi j’ai été bon pour les pauvres portugais, que j’aime.
Je quitte Lisbonne avec un regret poignant. Il était le Havre de mes peines, de mes tourments, victime de la guerre hitlérienne.
« … Il est ainsi des pauvres gens, aux gestes las et indulgents. Sur que s’acharnent les misères. Le long de plaines de la terre. »
Je vous prie d’agréer cher Monsieur Seruya, pour vous, pour Madame Seruya, pour votre vaillant fils, pour vous tous mes amis, l’expression de mon très profond respect, et de ma profonde reconnaissance.
Bogomir Dalma
Pensão Astória 10, Rua Braancamp
Londres, 22 Juillet 1949
Cher Ami,
Votre bonne lettre est timbré d’Estoril, Costa do Sol et m’apporte les senteurs de pins maritimes et des fleurs extasiées, et un parfum de Nostalgie. Je donnerais tout pour être à Estoril ou à Sintra, ou Évora, Beja, Val-de-Vez, Paradella, Arcos, Tavira, Setúbal … Lisbonne, Lisboa. Portugal est l’extrême pointe – promontoire – de la Nostalgie Européenne, déjà teintée d’Overseas – d’Outre-Mer, de parfum d’aventures.
Je vous envoie mon article sur le grand sculpteur et notre ami Naoum Aronson écrit avec une affection fraternelle et respect affectueux pour ce grand’Homme universel. Je vous prie seulement de me rendre cette coupure, car c’est là dernière qui me reste. Vous le lirais avec émotion.
J’ai appris que les Allemands durant l’occupation ont vendus tous les biens, collections inestimables de Naoum Aronson comme « Biens juifs » pour peu de choses. Mais la famille a présent cherche à récupérer ce que se peut, de ses œuvres dispersés, hélas ! au vent de la rage Allemande ! J´écrirai la vie de Naoum Aronson car il mérite un monument dans le cœur de Paris et de l’Humanité.
Cher ami, je mourrai de nostalgie si je ne revois pas Lisbonne cet Automne ou Hiver. C’est nécessaire pour moi, ce voyage pour peindre des paysages et revoir mes amis portugais et sentir leur loyale amitié. La vie y est-elle chère ou assez abordable ? Je vivrais modestement.
Je suis heureux que vous aviez coulé en bronze mon buste : La Pensée. J’aime au-dessus de tout, cette œuvre, qui est profondément pensée, et très sobre de lignes. Mais dégage un mystère serein, mélancolique, tourmenté.
J’ai exposé deux bustes au Salon de Paris, cette année, à la Société Nationale des Beaux-Arts, et ils ont été placées à la place d’honneur, Salle A. Beau succès. Je tácherais d’organiser une « Rétrospective Naoum Aronson » au salon de 1950. Avec appui de M. Paul Léon, membre de l’Institut, ancien Directeur Général des Beaux-Arts, grand ami et admirateur d’Aronson.
Les restrictions monétaires me causent une grande inquiétude pour mon séjour au Portugal, que je voudrais prolongée, environs quatre mois au moins. Les artistes sont bien malheureux exposés aux milles tracas, soucis, obstacles, ennuis… Leur cœur est si limpide, aimant, et voudrais franchir les frontières a tire d’ailles. Ce n’est pas au grand banquier que j´écris, mais à l’homme que vous êtes. Comment faire ? Si je vendais quelques-unes de mes peintures, paysages, à Lisbonne, tout irais bien, tous s’arrangerais !
” I believe in the power of heavens, and in amity, in humanity. In all that clothes itself in dream or in beauty. I believe in poetry. In serene wisdom, in simple kindness. As the ideal alone is the Reality. I believe in all that manes order and harmony… “
Combien j’ai été sensible à votre bonté, toujours bénie dans ma mémoire, cher ami M. Seruya.
Présentez mes grands respects a votre chère famille. Croyez à mon amitié et au bonheur que je souhaite aux vôtres. Je le souhaite d’autant plus, que je ne l’ai point.
Yours very sincerely
Bogomir Dalma
23, Westgate Terrace
London S.W. 10
23, Westgate Terrace
London, S.W. 10 20-1-50
Mon cher et noble ami
Il neige à Londres, je suis soufrant d’un refroidissement, et très triste, sad and lonely.
Je viens vous prier, d’avoir la bonté de m’envoyer dans une enveloppe opaque trois livres sterling – ou deux – comme un prêt d’honneur, que je vous rendrai comme l’argent prêté jadis à Lisbonne. Avec ma gratitude émue. Et que ceci reste entre nous. Vous êtes un homme au grand cœur et j’ai une respectueuse amitié pour vous et votre famille si cultivée si humaine, amie des Lettres, des Arts.
Je prépare l’envoi de mon manuscrit des poèmes « Les jardins suspendus » pour un Concours Littéraire de Paris, avant le 15 Mars et j’ai bon espoir de remporter ce Prix Rivarol destiné auz écrivains étrangers de langue française.
L’on vit autour de moi, je ne vis plus qu’en vers. Ma maison Poésie est ma seule demeure …
De cette demeure je vous envoie mes sincères amitiés, et mes profonds respects pour les vôtres. Mille mercis for your goodness, unforgotten.
God bless you
Bogomir Dalma
Londres, 27-1-1950
Cher Monsieur et noble ami,
Dans un fog jaune, épais, oppressant, opaque, votre lettre m’apporte deux beaux rayons de soleil du Portugal aux reflets infinis. Je vous remercie pour ces clartés, mon noble ami. Je vous rendrai les mêmes avec émotion, gratitude, le plus tôt possible.
Je souhaite que l’évolution commencée partout se poursuive sans violences ni injustices avec le respect des libertés et initiatives individuelles dans la paix de l’Europe entière, et dans l’Independence des idées généreuses et bienfaisantes, et le maintien des mœurs, coutumes et traditions de chaque pays, traditions qui son pures et belles , et nous rafraîchissent. Il faut préserver la Paix du monde, allier le progrès des sciences aux humanités, à L’esprit, pour que l’esprit vive. Et les artistes et poètes travaillent dans la joie créatrice, sans misères tueuses d’idéal.
Mes grands respects kindest regards à votre chère famille. Avec mes amitiés bien respectueuses pour vous.
Dalma
P.S. Mes poèmes en français : « Les Jardins suspendus » paraitront cette année à Paris. J´espère remporter le fameux Prix Rivarol destiné aux écrivains étrangers de langue française. Mes « Saudades » y sont incluses dans ce volume, dont on parlera, je crois.
Londres, 14 Février, 1950
Mon cher et noble ami
Une longue et importante affaire de succession, des legs fait dans un testament olographe par un de mes amis, très célèbre artiste Belge, de renom mondial, qui a trouvé la mort dans un désastre maritime en 1945 – fin, en revenant d’Amérique du Sud, m’oblige de me rendre à Paris, aussi vite que possible.
Je vous prie du fonds du cœur mon cher ami, de me prêter £-5-, ce que ferais sept libres 7 – en tout. Exactement la même somme que vous m’avez prêtée en 1941, et que je vous ai rendu, scrupuleusement, avec mon infinie reconnaissance. Vous souvenez-vous ? J’ai besoin de ces £ 5 pour payer mon voyage London-Paris. Je dois signer un règlement à l’amiable, désavantageux, hélas, mais intenter un procès devant la Cour, le Tribunal est ruineux. Je suis trop pauvre hélas ! Sinon je l’aurais fait ; mes droits sont justes et incontestables, mais je ne puis attendre, en détresse. J’irais ensuite prendre un long repos au Portugal inoublié, pays idéal des « Lusiadas » de Luis de Camoens, le grand poète que le monde entier connait, dont les sonnets sont parmi les plus beaux que l’on ait écrits dans aucune langue.
Je reverrai Lisbonne – Lisboa, cette ville splendide féerique, à la tête chaude, au cœur toujours sur la main.
Je vous prie d’agréer, pour vous et votre famille, mes très sincères et bonnes amitiés, avec mon infinie gratitude.
Yours most respectful friend
Dalma
23, Westgate Terrace, S.W. 10
Prière de me rendre ces documents ci-joints, ami cher.
Poema de Bogomir Dalma à cidade de Lisboa, que se encontra no meio desta correspondência, e que terá sido oferecido expressamente a Salomão Seruya, pois está datilografado e não tem referência a publicação em jornal.
LISBONNE la NOSTALGIQUE
Nous poursuivions d’étranges voyages.
Et Lisbonne fut notre premier relais ;
Ou sous les exotiques feuillages,
Le destin nous accorda un délai.
Je retrouvais le courage de vivre.
Lusitanie m’offrit son soleil ;
Et le clair chemin à suivre,
Parmi les lauriers vermeils.
On cherchait l’oubli sous les orangers,
On revivait le cortège des souvenirs.
Au « Paladium » les riches étrangers,
Parlaient des projets d’avenir.
J’ai rêvé accoudé, aux miradores,
Sous un ciel constellé d´étoiles,
Sur le Tejo glissaient les voiles
Caressés par les rayons d’aurore.
Les vielles églises de Graça,
Sont remplies de mystère et d’ombre,
Devant la Madone, une main plaça,
Un bouquet d’œillets sombres.
Les gamins, les « varinas » d’Alfama,
Égayent de leurs cries les placettes.
Comme était beau le vaste panorama.
Vu de Castelo, aux multiples facettes.
Ou sont les « laranjeiras » de Setúbal
Ou nous allions les dimanches,
Pour boire « le vinho tinto natural ».
Devant les quiètes auberges blanches ?
Les roses d’Estoril et de Manique,
Embaument toujours mes souvenances…
Heures claires. Bonheur unique
Flèche d’espoir qui s’élance.
Bénis-soit l’âme qui s’abreuve,
Aux sources de beauté, sous le ciel pur.
Une joie furtive et très brève,
Remplissait mon cœur d’azur.
Portugal si aimé et si lointain,
Ou les désirs sont divinisés.
Jours de cristal, nuits de satin,
Rossio aux jets d’eau irisés.
Amandiers en fleur d’Algarve,
Dernière vision enchanteresse ;
Les yeux du poète Yougoslave,
Ont sentis votre ineffable caresse.
Lisbonne, la belle, la nostalgique,
Est déjà un postal qui se dégrade.
D’autres pieds foulent les mosaiques
D’Avenida da Liberdade.
Février 1942
Fundição em bronze do busto de menina da autoria de Bogomir Dalma
Uma Carta e Recibo de Augusto de Abreu, com oficina de fundição de estátuas e ornamentações, a Salomão Seruya, a propósito da fundição em bronze da estatueta de menina, citada na página 2, comprada por Salomão Seruya a Bogomir Dalma e atualmente em posse de um dos seus netos.
AUGUSTO D’ABREU
Lisboa, 10 de Outubro de 1942
Il.mo Snr. S. Seruya
Lisboa
Ex.mo Senhor
Acuso sua carta de 8 do corrente. Brevemente enviarei a V. Exª. o modelo de gesso, em virtude de me ser impossível fundir em bronze, enquanto tiver em mãos a estátua equestre de D. João IV, devido à grande urgência com que o Sr. Ministro das Obras Públicas deseja inaugurar a obra.
Tenho que dar uns ligeiros toques no modelo que já tinha sujeitado à moldagem em gesso que tinha quase concluída. Logo que tenha este compromisso resolvido, comunicarei a V. Exª.
Com a maior consideração
Subscrevo-me de V. Exª
A.to
Augusto d’Abreu
Recibo de Augusto d’Abreu
da fundição em bronze da estatueta (23/5/1944)
[1] Naoum Aronson (1872–1943) was a sculptor who lived for most of his life in Paris. He is known principally for his busts of important leaders, including Ludwig van Beethoven, Louis Pasteur, Leo Tolstoy, Grigori Rasputin, and Vladimir Lenin. (https://en.wikipedia.org/wiki/Naoum_Aronson).
Aronson was born to a Jewish family in Krāslava, in the Vitebsk Governorate of the Russian Empire (present-day Latvia) in 1872. He studied art at the Vilna Art School before moving to Paris, where he would live for 50 years. He maintained six galleries in Paris, but kept his prize pieces, including the bust of Rasputin, in his Montparnasse studio. After the German invasion of France in 1940, he was forced to flee the country. When he arrived in New York City as a refugee in March 1941 aboard the Serpa Pinto, he had little more than some photographs of the sculptures that he had left behind in France. He died two years later in his Upper West Side studio at the age of 71.
[2] Gabriel Cognacq, né le 2 octobre 1880 dans le 14e arrondissement de Paris et mort le 7 juin 1951 à Seraincourt, est un commerçant, collectionneur d’œuvres d’art et mécène parisien.
(Em https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Cognacq)
[3] Florence Meyer Blumenthal (1875–1930) was an American philanthropist who founded the Fondation franco-américaine Florence Blumenthal (Franco-American Florence Blumenthal Foundation), which awarded the Prix Blumenthal from 1919-1954 to painters, sculptors, decorators, engravers, writers, and musicians — to promote Franco- American relations.[1]
For their altruism, Florence Blumenthal and her husband George Blumenthal received the French Legion of Honor in 1929.[1] Both a street as well as a public square in Paris are named in her honor.
(Em https://en.wikipedia.org/wiki/Florence_Meyer_Blumenthal)