CONVENTION DU 1 DE AVRIL DE 1909
Elle ne répond plus aux besoins de l’heure actuelle. D’une manière générale on peut traduire ceci en disant que le Mozambique, en raison de son développement depuis 1909, ne dépend plus aussi entièrement du Transvaal et que, par conséquent, l’application de certaines clauses de la convention sont, telles quelles, onéreuses pour la colonie et doivent être modifiées. L’Union Sud Africaine dira que, maintenant que le Transvaal fait partie de l’Union et que les intérêts sont communs, il y a lieu de modifier des clauses qui favorisent par trop la colonie portugaise au détriment des ports de l’Union.
En sonne, les deux parties sont d’accord pour modifier et remplacer la convention. Le négociateur portugais est le Général Freire d’Andrade, ancien gouverneur général du Mozambique et ministre des affaires étrangères, une personne éminemment qualifiée pour la mission. Sa connaissance des besoins de la colonie est très complète. Il a en outre une expérience très sûre, acquise notamment depuis la conférence de la paix, où il a représenté le Portugal, et la création de la Société des Nations, dont il est, je crois, membre d’un comité colonial.
Il est assisté de:
- Le Lieutenant-colonel Lopes Calvão, ingénieur, ancien Directeur des Travaux Publies de l’Angola et, pendant quelques années, Sous-Directeur du port et chemin de fer de Lourenço Marques. Il est bien connu des autorités de l’Union Sud Africaine. Il connait à fond la question et sera sans doute un excellent auxiliaire.
- Le Lieutenant-Colonel Sá Carneiro, ingénieur. A aussi dirigé pendant près de quatre ans le port et le chemin de fer de Lourenço Marques. Il connait très bien la question du trafic, a souvent négocié avec la direction des chemins de fer de l’Union et rendra aussi, sans doute, d’excellents services.
- Joã0 Bianchi, 1e. Secrétaire de la Légion du Portugal à Londres. Il sera, je crois, le secrétaire de la mission. Il a étudié la question et s’est souvent rencontré, à Londres et à Paris, lors de la conférence de la paix, avec les représentants sud africains.
La Convention comprend les trois sections suivantes:
INDIGÈNES – (page 4 )
Le point de vue portugais est que le Mozambique a besoin d’une grande partie de ses indigènes pour son développement agricole et industriel et ne pourra plus permettre à l’Union le recrutement illimité dans son territoire. Le point de vue de l’Union sera que le Mozambique doit fournir la main d’oeuvre, autant que possible, en échange des avantages de trafic et autres qu’on lui donne.
Le but de la mission sera donc de trouver un moyen terme entre ces deux thèses, mais la question est complexe et je pense qu’elle sera difficile à résoudre.
L’article XI contient des dispositions sur les bagages des indigènes lors de leur retour au Mozambique. Ce système a été ruineux pour le commerce du Mozambique et a bénéficié considérablement le commerce et les douanes transvaaliennes. C’est un système d’ont, à ce que je crois, il n’existe aucun autre exemple dans le monde. J’ignore si la mission fera un effort pour le terminer, mais je pense que, si elle le maintient, elle se fera payer cher, et le gouvernement de l’Union fera dos sacrifices pour le maintenir, afin de donner satisfaction à toute une section du commerce du Transvaal.
PORT ET CHEMIN DE FER DE LOURENCO MARQUES (page 14)
L’équilibre de la division du trafic prévu par la Convention a été completement détruit par la guerre et l’arrêt de la navigation et ce n’est que depuis quelques mois qu’il commence à reprendre, mais très lentement. Mais les circonstances ont changé et il n’intéresse plus autant le Mozambique. L’Union est destinée a devenir un pays exportateur.
Le but de la mission sera donc de s’assurer une division équitable du trafic d’exportation pour lequel Lourenço Marques est très bien placé et outillé, surtout en ce qui concerne le charbon et le maïs et autres céréales et minerais.
AFFAIRES DOUANIÈRES
L’exemption des droits a surtout bénéficié l’Union, car il se glisse beaucoup de produits des autres provinces de l’Union a l’ombre de la concession accordée à la seule province du Transvaal.
Je pense que l’exemption réciproque sera maintenue, mais qu’elle le sera dans des conditions plus restreintes et plus rigoureuses.